
26 Oct Marthe ou les beaux mensonges – Nicolas d’Estienne d’Orves
Marthe ou les beaux mensonges de Nicolas d’Estienne d’Orves
Temps pour lire le roman : trois jours
Lieu de lecture du roman : canapé, lit, métro, RER
Nombre de pages : 464 pages
Genre : roman historique / fiction
Maison d’édition : Calmann Levy
Merci aux éditions Calmann-Levy pour l’envoi de ce roman
Critique
Marthe Richard, ce nom ne vous évoque rien n’est-ce pas ? Ne vous inquiétez pas, pour moi non plus avant la découverte de ce livre. Notamment connu en France pour la fermeture des maisons closes, ce qui lui aura d’ailleurs valu pas mal d’ennui par la suite auprès de la gente masculine et des services de police, la vie de Marthe Richard ne saurait uniquement se réduire à cela. Loin de là !
Dans Marthe ou les beaux mensonges, Nicolas d’Estienne d’Orves tente, avec sa brillante plume et son écriture intelligente et toute en finesse, de retracer ce que fut, d’après ce que l’on sait, la vie de Marthe Richard. Et dieu seul sait que ce n’est pas facile : tantôt prostituée, tantôt pilote, tantôt espionne, collabo, politicienne, prisonnière, Marthe a vécu de nombreuse vie… du moins selon ce qu’elle a pu en dire !
Car oui, la vie de Marthe Richard est entourée de mensonges, de ragots, de murmures. Elle a construit sa propre légende. Si certains faits sont avérés, sa participation active pour l’espionnage français et son aide à la collaboration pendant la seconde guerre mondiale font, encore aujourd’hui, débat. Surtout qu’elle fut, d’après elle pour glaner des informations, une proche de grand nom de la collaboration avec les nazis.
Mais là où Nicolas d’Estienne d’Orves réussi brillamment, c’est qu’il n’essaye aucunement de donner son propre avis sur ce qui est vrai ou non. Il cherche ainsi à restituer l’histoire de Marthe, selon elle, avec ses propres contradictions, ses propres défauts et ses propres vérités, avec bien sûr une part de fiction, mais en essayant de coller le plus au personnage. Pari réussi.
Conclusion
Marthe ou les beaux mensonges de Nicolas d’Estienne d’Orves est un livre que l’on ne lâche pas, tant l’on a l’impression de plonger en plein coeur de la vie de ce personnage historique. Car si l’on peut douter de certains passages de la vie de Marthe, on ne peut lui enlever le fait d’avoir oeuvrer sans relâche pour la condition féminine (sauf dans les dernières années de sa vie, mais la vieillesse n’a aucunement aidé la pauvre femme). De part son écriture fluide, sans en faire trop, l’auteur nous raconte sa vision des choses. Avec brio.
Je vous invite d’ailleurs à lire ma chronique sur le précédent livre de Nicolas d’Estienne d’Orves, La gloire des maudits.
Quentin
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